Sandra López
Projet finaliste des prix CoDIC 2020, décernés par l'Ordre des architectes d'intérieur et des décorateurs de Catalogne. "L'éveil au siècle dernier (20e siècle)"
Site web du projet
Baccalauréat en design d'intérieur – LCI Barcelona
Parlez-nous de votre projet et de ses objectifs.
"L'éveil au siècle dernier (20ème siècle)" est basé sur la restauration d'une ferme familiale pour la transformer en un agritourisme où cohabitent famille, voyageurs et amis.
L'abandon d'innombrables villages ruraux et de leurs fermes, patrimoine historique, a fait que ces bâtiments sont entrés dans un état de détérioration qui, dans de nombreux cas, est presque insurmontable. Il n'est donc pas surprenant que personne ne soit intéressé à investir dans leur conservation. L'objectif principal du projet est de récupérer les fermes en réorganisant et en restaurant leurs espaces.
De quoi vous êtes-vous inspiré ? Quelles ont été vos références ?
Le projet est né de la famille. Plus précisément, de ma mère et de mon grand-père. Ils m'ont fait comprendre que le bâtiment le méritait, qu'il méritait que quelqu'un y consacre du temps. Et bien qu'à l'époque, aucun d'entre nous n'était conscient de tous les problèmes que pouvait entraîner la réhabilitation d'un bâtiment plein de nostalgie, je l'ai vu clairement et je me suis mis au travail.
Le Mas de la Vall (le nom que j'ai décidé de donner à l'agritourisme lui-même) est fidèle à l'histoire et à l'essence des fermes. Il est basé sur la famille et sa façon de vivre et de partager. Et il met en valeur l'authenticité qui entoure ces bâtiments, fournie par son caractère et son identité, son imperfection et son engagement envers les matériaux naturels et les finitions artisanales.
Comment s'est déroulé le processus de travail, depuis le moment où l'idée a germé jusqu'au développement du projet ?
Tout s'est vraiment déroulé plus facilement que je ne le pensais. Dès que j'ai décidé d'écouter la famille, les agriculteurs qui vivent également dans des fermes, d'autres professionnels, etc. les idées ont commencé à émerger et tout a commencé à prendre sens. Il ne restait plus que deux choses à faire : y consacrer des heures et étoffer les détails.
Avez-vous rencontré des difficultés au cours de ce processus ? Comment les avez-vous résolus ?
Beaucoup ! Commencer à concevoir l'ensemble de l'espace de manière confinée, sans pouvoir se rendre physiquement sur place, a été un défi. J'ai imprimé les plans en plusieurs parties sur des feuilles A4 et je les ai collées ensemble pour les voir en détail et apporter des corrections. J'ai demandé des photos, fait des appels vidéo quand quelqu'un pouvait s'absenter pour me montrer les lieux, etc. Le projet s'est déroulé curieusement, mais cela m'a aussi connecté d'une manière différente avec le lieu. Et pas seulement moi.
C'est votre projet de fin d'études. Pensez-vous qu'il reflète tout ce que vous avez appris pendant ces quatre années à LCI Barcelona ?
J'aime à penser qu'il reflète bien plus. Il a été une compilation de toutes mes connaissances, mais aussi une évolution de ma façon de penser et de comprendre le monde. Il est important de se déconstruire pour voir qu'il y a des milliers d'idées, de méthodologies, etc. Beaucoup d'entre elles ont été réalisées il y a des années et n'ont pas été faites dans l'intention de perdurer dans le temps, mais elles l'ont fait ! Et je pense qu'il est intéressant et nécessaire de les récupérer et de les prendre en compte également.
Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous étiez finaliste des prix CoDIC décernés par l'Ordre des architectes d'intérieur et des décorateurs de Catalogne ?
Étant donné qu'il s'agit d'un projet personnel d'une telle envergure (le Mas comprend près de 1000 m2 d'espace habitable), je me suis sentie très excitée, mais aussi soulagée. J'ai commencé à respirer plus facilement quand j'ai pensé que, si un groupe de professionnels appréciait ainsi le projet, cela signifiait que j'étais sur la bonne voie. Je suis très reconnaissant de cette reconnaissance et des personnes qui m'ont aidé au cours du processus.
Je peux dire qu'il manque des heures de travail et d'approfondissement de certains détails, mais "L'éveil au siècle dernier (20e siècle)" est devenu un héritage, un cadeau à la famille et aux gens de la campagne.
